Publié dans Société

Loi sur les violences basées sur le genre - « Aucune mention sur le mariage homosexuel », dixit Violet Kakyomya

Publié le vendredi, 20 décembre 2019

Le Représentant et Coordonnateur résident du Système des Nations unies (SNU) à Madagascar, Violet Kakyomya, n’a pas manqué de livrer son avis sur la nouvelle Loi sur la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), récemment adoptée au Parlement, ainsi que sur les mauvaises interprétations par certaines personnes.

La Vérité (+) : Que pensez-vous de la nouvelle Loi sur la lutte contre les VBG qui vient d’être adoptée auprès de l’Assemblée nationale et du Sénat ?
Violet Kakyomya (=) : Je félicite Madagascar d’avoir rejoint le groupe de pays qui a déjà adopté la Loi pour lutter contre les VBG. Celle-ci se différencie selon le contexte de chaque pays. Parmi les pays africains qui ont franchi le pas figurent le Malawi, le Togo, le Nigeria, la Gambie, le Swaziland, l’Angola, la Zambie et l’Ouganda qui est mon propre pays, et j’en suis fière. Madagascar s’ajoute désormais à cette liste. Je voudrais également féliciter les Parlementaires et l’ensemble de la population malagasy pour les avancements déjà faits vers l’égalité des genres et la lutte contre les VBG. Personnellement, je m’en réjouis puisque le Système des Nations unies a un regard particulier sur l’impression d’égalité des genres et de tout ce qu’on pouvait faire pour lutter contre les VBG. D’ailleurs, cette route est basée dans le document fondamental du SNU. De plus, la Convention de 1948 sur les Droits de l’homme le mentionne. Les Etats membres du SNU ont l’obligation de mettre en place des mesures légales pour lutter contre tout ce qui est discrimination envers les femmes et les enfants et contre les VBG.

(+) : Trouvez-vous que cette Loi, devenue un sujet de polémique et de mauvaises interprétations ces derniers temps, a un rapport avec le mariage pour tous ?
(=) : Il n’y a aucun lien entre la Loi sur la lutte contre les VBG et les questions de mariage homosexuel, que vous appelez aussi mariage pour tous. Il faut que le député et tous ceux qui s’impliquent dans cette discussion prennent le temps de lire le contenu de cette Loi. Il y a un espace pour les discussions sur le mariage homosexuel et les questions y afférentes. Chaque pays a son choix, arrive à discuter et prend des décisions. Il n’y a personne, ni le SNU ni les autres organisations internationales, qui entre dans ce débat au niveau national. Il y aura un moment où Madagascar arrive à parler et prendre des décisions sur le mariage homosexuel. C’est aussi une question de droits de l’Homme. Au SNU, dans le monde global et international, nous devons respecter les droits de ces personnes qui ont des différents choix par rapport aux autres. Mais maintenant, le fait de lier la lutte contre les VBG et le mariage pour tous n’est pas vraiment fondé. Il n’y a rien dans ce texte qui lie les deux concepts. En tout cas, je peux vous assurer, en tant que Représentant du SNU à Madagascar, que la Loi qui a été adoptée est très positive pour nous aider à avancer dans la lutte contre ce phénomène.

(+) : Avez-vous des propositions  à faire pour éviter ce genre d’« incompréhension » ?
Je profite de cette occasion pour appeler l’ensemble de la population malagasy. Si vous ne pouvez pas lire le texte de cette loi, trouvez quelqu’un qui peut le lire pour vous afin que vous soyez vraiment informé. Tous les débats sociaux et autres questions politiques doivent être fondés sur la réalité. La réalité maintenant, c’est le contenu de cette loi. Pour vraiment contribuer d’une manière fondamentale à ces débats, il ne faut pas laisser les uns et les autres vous lire une loi, mais vous devez le faire vous-même. Nous devons aussi faire les efforts de traduire la loi dans la langue malagasy pour que tout le monde puisse lire et comprendre son contenu. Quand nous parlons de VBG, il y a plusieurs types de violence. Une personne qui a une fille, une mère, une sœur qui souffre de violence ne veut pas que cela continue. Ce n’est pas quelque chose de juste, que l’on veut continuer. Nos filles, sœurs, femmes ne doivent plus souffrir à cause de cette pratique. Bref, cette loi sur la lutte contre les VBG est très positive. Il faut seulement qu’on informe tout le monde, que la population arrive à la lire, que l’on traduit le texte en malagasy, comme ça les débats seront fondés sur la réalité.
Propos recueillis par Patricia Ramavonirina




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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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